Depuis 1994, Ismat est le spécialiste du climat social et de la gestion des absences en entreprise. Cette pratique nous a permis de collecter toutes les excellentes mauvaises idées basées sur autant d’idées reçues circulant dans les couloirs et les étages. Nous vous livrons ici le « top 6 » des idées reçues sur l’octroi des primes de présence.
Réalité :
Bien que certaines publications relaient l’idée qu’il est possible, grâce à ce système, de réduire les absences de courte durée, il s’agit néanmoins d’une gestion policière des absences plutôt que d’une approche constructive basée sur l’appréciation des collaborateurs et sur un bon climat relationnel. L’expérience montre qu’il est effectivement possible, par le biais d’une prime, de réduire les absences de courte durée mais à court terme uniquement, et au détriment de l’ambiance et des relations de travail.
Réalité :
La récompense engendre la méfiance. Par l’instauration d’un système de primes, la direction insinue que l’ensemble de ses collaborateurs se fait indûment porter malade, teintant ainsi la culture d’entreprise d’une empreinte de méfiance et de contrôle. Or, un succès durable ne s’acquiert et ne se maintient que dans un climat de confiance et de reconnaissance. Ce n’est pas l’argent qui cimente le lien entre un collaborateur et l’entreprise, mais bien la reconnaissance, le travail en équipe et la satisfaction au travail.
Réalité :
Nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie. Certaines personnes possèdent naturellement une bonne constitution physique et sont rarement malades. D’autres doivent faire face à des faiblesses congénitales et fournissent souvent beaucoup plus d’efforts pour être présents à leur poste et fournir une bonne prestation. En introduisant un système de primes, on pénalise les personnes les moins résistantes et on crée un sentiment d’injustice.
Réalité :
Les collaborateurs « réellement » malades sont toujours désavantagés. Il peut arriver à chacun de tomber malade et ceci doit être admis. Même une motivation élevée ne permet pas d’éviter toute maladie et tout accident. Celui qui en est victime est désavantagé par rapport à d’autres, qui ont plus de chance ou qui possèdent une meilleure constitution. De plus, il arrive également que les collaborateurs faisant preuve de performances particulières et d’un engagement au-dessus de la moyenne, tombent malades. Les pénaliser serait contre-productif.
Réalité :
La perspective d’un bonus rend inventif. Pour y avoir droit, certains collaborateurs décideront de venir travailler alors qu’ils sont malades, risquant ainsi de contaminer d’autres collaborateurs ou de « tirer sur la corde » de leur santé. Dans des cas isolés, il pourrait aussi arriver que des collaborateurs prennent les jours de maladie comme jours de vacances, réduisant ainsi la durée effective de leurs jours de loisirs et de récupération.
Réalité :
Dans notre système éthique de gestion des absences, nous préférons récompenser les collaborateurs n’ayant jamais manqué de jour durant l’année par de l’appréciation et de l’estime. Lors de l’entretien annuel, nous remercions notre collaborateur d’avoir toujours été « fidèle au poste » et exprimons notre satisfaction à ce sujet. Cette marque de reconnaissance est bien reçue et très appréciée. Offrir un bouquet de fleurs s’avère une excellente idée pour donner plus de poids à notre message. Les collaborateurs se sentent reconnus et appréciés dans leur engagement envers l’entreprise, ce qui renforce de façon concrète leur motivation.
A lire et à relire