Maladie No 1 : Double hiérarchie + Triangulation = Confusion

Dans cette situation de double hiérarchie, la conduite d’équipe est rendue difficile, voire impossible pour le responsable, par l’incorporation dans le groupe de collaborateurs subordonnés à d’autres supérieurs (engagés en tant qu’experts ou ressources complémentaires).

Ceux-ci ne se sentant pas placés sous la responsabilité du chef en présence, les diverses exigences et responsabilités demandées sont parfois perçues comme non prioritaires par ces collaborateurs, qui se mettent alors à fonctionner en électron libre.

 

  1. Conséquences possibles sur l’organisation
  • Responsabilité des feed-back au collaborateur indéfinie
  • Confusion dans l’attribution des rôles et des responsabilités individuelles
  • Développement d’intérêts divergents entre responsable hiérarchique et chef de projet
  • Discrédit du responsable hiérarchique au profit du « chef de projet »
  • Abus du système par les collaborateurs envers leurs 2 « supérieurs »
  • Confusion sur les priorités et les tâches affectées au collaborateur
  • Anarchie dans le déroulement des travaux, perte de temps et de maîtrise dans le suivi
  • Développement de tensions et de jalousies, perte de cohésion dans l’équipe, voire isolement et exclusion
  • Problèmes semblant réglés, mais en réalité ne le sont pas
  • Perte d’informations sur l’emploi du temps réel du collaborateur et de sa charge d’occupation (pour les 2 responsables). Problèmes de planification
  • Problème de loyauté pour le collaborateur : quelles priorités doit-t-il réellement suivre

 

  1. Erreurs et « faux pas » classiques
  • Ne pas réagir face aux inégalités de traitement (certains collaborateurs s’investissent pleinement malgré le manque de clarté dans la définition des rôles des 2 responsables)
  • Manipuler les collaborateurs placés hors hiérarchie en tentant d’obtenir leur adhésion et leur contribution par toutes sortes de moyens (mensonges, menaces, faveurs etc.)
  • Tenter de prendre la main sur l’équipe en bloquant l’accès aux informations et en pratiquant une conduite autoritaire et coercitive
  • Laisser les collaborateurs difficiles de côté et s’investir sur les autres
  • Éviter de prendre le problème de front et ne pas le soumettre aux dirigeants concernés par les collaborateurs difficiles
  • Reprocher aux responsables hiérarchiques des collaborateurs leur incapacité à conduire leur équipe

 

  1. Recommandations
  • Définir et clarifier le mandat entre responsable hiérarchique et « chef de projet », principalement sur la question des comptes-rendus et des responsabilités engagées par les collaborateurs de chaque équipe
  • Organiser régulièrement des feed-back en présence des dirigeants impliqués et de leurs collaborateurs afin d’éviter toute forme de triangulation (réunions tripartites)
  • Rappeler régulièrement les règles de fonctionnement et préciser les rôles et attentes des uns et des autres
  • Privilégier le dialogue entre responsable hiérarchique et chef de projet en cas de problème ou d’incertitude, et faire valider les demandes externes par le responsable hiérarchique en charge de l’équipe
  • Demander par écrit aux collaborateurs un feedback de l’évolution du mandat, adresser une copie aux supérieurs concernés
  • En cas d’impossibilité à être respecté et suivi dans les demandes par un collaborateur résigné, provoquer une réunion avec le responsable hiérarchique en présence du collaborateur
  • Créer un tableau d’avancement des travaux, accessible, précisant le nom des collaborateurs impliqués dans les travaux, diffusé périodiquement à tous et visé par tous les supérieurs impliqués dans le projet
  • Obtenir l’autorité hiérarchique unique sur l’ensemble des collaborateurs de l’équipe durant toute la durée du mandat
  • Mettre en place des outils de planification communs aux collaborateurs concernés

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