Comment calculer les coûts de l’absentéisme ?

Le poids financier des absences non-planifiées inquiète toujours plus les organisations et les relations avec les assurances deviennent de plus en plus complexes. Le taux de sinistralité et l’assainissement des contrats font maintenant partie du vocabulaire usuel des professionnels des RH ou des structures plus modestes où « c’est le patron qui s’occupe de tout ».

Deux types de coûts caractérisent l’analyse de l’absentéisme : les coûts directs et les coûts indirects. Ismat group vous aide à comprendre et à calculer ces 2 chiffres qui comptent parmi les principaux indicateurs RH de pilotage d’une entreprise. Voici les clefs :

 

Deux types de coûts caractérisent l’analyse de l’absentéisme : les coûts directs et les coûts indirects.

 

Les coûts directs

Sans un logiciel de gestion des coûts de l’absentéisme ( www.biings.com ) intégrant les paramètres précis du délai d’attente et des salaires des collaborateurs concernés, il est impossible de calculer avec précision les coûts réels de l’absentéisme. Néanmoins, on peut s’en rapprocher empiriquement sur la base suivante :

 

[Nombre total de journées d’absences annuelles pour l’entreprise x le salaire moyen journalier]

+

[Coût journalier du personnel de remplacement x le nombre de journées de remplacement]

=

Coût direct total annuel des absences

 

Toutefois, cette approximation ne prend pas en compte le délai d’attente, les 80% de salaire assurés après ce délai, les coûts des primes d’assurance, etc.

 

Exemple N° 1

Une entreprise a un taux moyen de 6% d’absence et compte 1’500 employés. Chaque employé travaille en moyenne 220 jours par an. Le salaire moyen est de CHF 300.- par collaborateur et par jour. En moyenne, 25% des absences sont remplacées par des intérimaires à un salaire moyen de CHF 350.- par jour.

• (220 journées de travail x 6%) = 19’800 journées d’absences annuelles.
• 19’800 journées x CHF 300.- = 5,94 mio
• En comptabilisant un taux de 25% de remplacement à 350.- par jour, on obtient ainsi :
• 25% de 19’800 = 4’950 journées x CHF 350.- = 1,732 mio
• Les coûts directs pour cette entreprise sont donc de 7,67 mio par année

 

Les coûts indirects

Les coûts indirects tiennent compte, entre autres :

• de la fatigue accumulée pour les présents par la réduction de la taille des équipes
• des frais liés à l’augmentation de travail et à des perturbations organisationnelles
• des heures supplémentaires effectuées par les collaborateurs pour absorber la surcharge
• de la perte globale de rentabilité, des retards éventuels, des non-conformités
• des coûts administratifs de la formation des nouveaux collaborateurs remplaçants
• des erreurs liées au stress et au travail dans l’urgence
• du dégât d’image et de la péjoration de la marque employeur, etc.

Par approximation, on compte un facteur multiplicateur des frais indirects de :

• 1 x les coûts directs, lorsque les exigences du métier sont basses et les retombées très faibles
• 2 à 4 x les coûts directs pour des métiers spécialisés et complexes à remplacer
• jusqu’à 6 x pour des métiers à forte valeur ajoutée

De plus, le taux d’absence engendrant une gravité exponentielle pour l’entreprise, les facteurs de coûts indirects augmentent, eux aussi, proportionnellement. On observe notamment dans les équipes, un risque d’épuisement engendré par les remplacements et les rattrapages incessants des travaux des personnes absentes. Cette situation entraîne de nouvelles absences et la spirale infernale est lancée.

 

Exemple N° 2

En reprenant l’exemple N° 1, nous comptabilisons un facteur 2 (à titre de démonstration), ce qui nous donne :

• 5,75 mio x 2 = 11,5 mio de coûts indirects
• Le total des coûts approximatifs probables de l’absentéisme pour cette entreprise est donc de
• Coûts directs + coûts indirects = coût total des absences
  • 5,75 mio + 11,5 mio = 17,25 mio

La masse salariale annuelle de cette entreprise est d’environ 90 mio pour 17,25 mio de coût total des absences

 

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