Maladie No 11 : Performance médiocre, non qualité, retard, inefficacité

L’une des maladies les plus répandues en management d’équipe- certainement l’une des plus coûteuses- est le niveau faible des prestations offertes compte tenu des compétences et des forces en présence.

La spirale infernale de la baisse de qualité et l’enlisement des performances nécessitent un effort considérable au manager pour parvenir à redresser la barre.

Nombreux sont ceux qui abandonnent, convaincus de manquer de ressources et de collaborateurs réellement qualifiés !

 

  1. Conséquences possibles sur l’organisation
  • Démotivation de l’équipe qui se sent rapidement discréditée et méprisée par le reste de l’organisation
  • Spirale de non qualité et non-conformité engendrant des problèmes insurmontables pour les personnes concernées
  • Turn-over important : les bons collaborateurs démissionnent par manque d’utilisation de leur potentiel
  • Dynamique de groupe inexistante
  • Collaborateurs distants de la culture d’entreprise, peu concernés, minimalistes
  • Résistances fortes dès la première demande d’explication en cas d’erreurs, désengagement des responsabilités individuelles
  • Innombrables causes de dysfonctionnements relevés par les collaborateurs
  • Victimisation des personnes clés (sur lesquelles reposent les causes de non qualité)
  • Mauvaise foi des acteurs en cas de problèmes identifiés sur-le-champ

 

  1. Erreurs et faux pas classiques
  • Culpabiliser les personnes par un discours méprisant et accusateur en cas de fautes ou de non qualité
  • Porter un jugement à l’égard des collaborateurs par rapport à leur niveau de compétence (ou d’incompétence)
  • Convoquer le service pour moraliser l’équipe sur son niveau médiocre de résultats
  • Comparer à d’autres personnes ou d’autres équipes plus compétentes et mieux organisées, et marquer son étonnement
  • Faire soi-même les tâches délicates pour éviter de prendre le risque de les déléguer
  • En cas d’erreur, faire corriger par une autre personne sans le dire ou apporter les corrections soi-même
  • Rappeler les enjeux et les délais, les normes de qualités exigées et les conséquences en cas de non atteinte des objectifs
  • Fixer des objectifs toujours plus hauts dans l’espoir de générer du résultat

 

  1. Recommandations
  • Concevoir des indicateurs de succès chiffrés, puis mesurer les activités quotidiennes permettant d’atteindre les buts définis. Les afficher de manière visible de tous. Pour certains collaborateurs spécialisés, restituer les indicateurs individuellement
  • Relever chaque progrès observé et restituer au groupe l’impact de son travail au niveau de l’entreprise. Ne jamais perdre une occasion de souligner une bonne initiative ou un travail bien fait
  • Organiser des ateliers qualités par groupe de 3 à 4 collaborateurs et s’engager à prendre en compte les demandes issues des ateliers (moyens, processus, support etc.). Une fois par mois, faire une revue des propositions, des changements et des demandes en présence de toute l’équipe
  • Former, former, former. Concentrer les formations sur les métiers en priorité et les techniques professionnelles. Inviter des professionnels de l’extérieur pour rassurer et dynamiser les collaborateurs
  • Exiger l’excellence du groupe et demander le maximum de qualité collective. Pour cela, faire corriger le travail par son auteur jusqu’à obtention de la performance voulue (processus de formation)
  • Supprimer toute source de pression liée aux enjeux et sécuriser les collaborateurs quant à leur performance, afin de reconsolider les bases

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